samedi 22 octobre 2011

La Vague - un film à voir par esprit de vigilance!

La Vague, un film réalisé en 2008 par Dennis Gansel, nous fait participer à un atelier de quelques jours dirigé par le professeur Rainer Wenger. Celui-ci s'est vu confier - à son corps défendant - la tâche de faire réfléchir un groupe de lycéens sur le thème du totalitarisme. Pour intéresser ses étudiants à cette thématique et à ses mécanismes, Rainer Wenger va instituer un totalitarisme à l'échelle d'une classe.

Nous assistons ainsi à la mise en place d'un jeu de rôles où vont successivement s'installer, puis s'épanouir, les concepts de la force par la discipline et de la force par la communauté, l'importance de la désignation d'un ennemi, le port de l'uniforme, le rôle du salut et le pouvoir de l'action.

dimanche 16 octobre 2011

Heureuse exhumation de deux David Sylvian

Cela faisait très longtemps que je n’avais plus écouté ces deux perles que constituent Brilliant Trees et Secrets of the Beehive !

Il s’agit de deux des premiers albums solo du compositeur, chanteur et claviériste du défunt groupe Japan. Vous savez ce groupe plutôt dance qui avait en 1983 l’album Oil on Canvas sur lequel figurait le très beau Night Porter ainsi bien sûr qu’une série de titres plus destinés à faire danser sur des rythmes un peu retenus, un peu froids.

Nightporter emprunté ici à Youtube:



C’est dès 1984, que paraît Brilliant Trees et la relative froideur dansante de Japan se transforme en intimité. Les synthés perdent un peu de leur importance, la voix en prend et le résultat est splendide, souvent envoûtant.

Cette tendance culmine, sur les dix titres du trop bref Secrets of the Beehive, paru en 1987 et dont voici un extrait, également emprunté à Youtube :



Plus récemment, le style de David Sylvian s’est encore plus dépouillé, touchant à un minimalisme qui me plaît moins. Mais cette dernière réflexion est bien sûr entièrement subjective.

Bonom ou un émule? Appel à l'équipe...

Voici une très belle pieuvre vue et photographiée hier par Isabelle depuis l'ascenseur reliant les Marolles au Palais de Justice de Bruxelles.

Photographie CREATIVive
Depuis hier nous nous demandons s'il s'agit ou non d'une oeuvre de Bonom... Certains éléments, comme les dimensions, le support, le motif animalier font penser que oui. D'autres, la monochromie, l'aspect entièrement curviligne, donc l'absence de tout trait brisé tendent vers le non.

Alors, oeuvre inachevée de Bonom ou oeuvre d'un émule? Qu'en pensez-vous?


A propos de Bonom, j'ajoute ici un lien vers une bien pratique carte de Bruxelles indiquant où admirer ses oeuvres: www.bonom.be

samedi 15 octobre 2011

Tout ce que j’aimais – Siri Hustvedt


Voici un livre dense, dont la narration est confiée par l’auteure au personnage de Léo, professeur et essayiste d’art new yorkais.

Tout ce que j’aimais se profile – extérieurement – sur la toile de fond du milieu artistique new yorkais et est centré – intérieurement – sur deux couples d’artistes et intellectuels, leurs enfants et un petit groupe de protagonistes d’ailleurs parfois d’antagonistes gravitant auteur d’eux.

Au-delà du récit, le roman offre de nombreuses pistes de réflexion sur les rapports entre le créateur et son art ;  la mise à distance puis le rapprochement suivi d’une nouvelle mise à distance de soi à soi, de soi à l’autre, de soi à la réalité ;  l’apparition, la disparition, la réapparition, la survivance des êtres et de leurs comportements au-delà de l’espace et du temps.

dimanche 2 octobre 2011

Les Narcotic Daffodils en concert à l'Os à Moëlle le 28/10

C'est grâce au programme de l'Os à Moëlle, emporté lors du récent concert acoustique que Machiavel y a joué, que j'ai écouté pour la première fois les Narcotic Daffodils sur leur page MySpace et décidé de réserver deux places pour le concert!

Un concert conjoint avec The Abelians (même processus de découverte mais  ici).

L'ensemble nous plaisant bien, nous serons au concert!
Les tickets peuvent être réservés par e-mail au prix plus que démocratique de 6€. Vraiment pas de quoi se priver du plaisir musical de découvrir ces deux jeunes groupes en scène!

samedi 1 octobre 2011

Attentat à la Mangue par Mohammed Hanif

Voici un roman vraiment drôle! D'une drôlerie décalée, plaquée sur la toile de fond du Pakistan des années 80, rempart contre le communisme qui soutient activement les moudjahidines afghans dans leur lutte contre l'envahisseur soviétique.

Pays au régime dictatorial, soutenu par les Etats-Unis et leur CIA, nous voyons le Pakistan dirigé par un général dévot, superstitieux, en proie à une poussée de paranoïa, soumis aux affres de la tentation tout autant qu'à ceux d'une bien encombrante parasitose!

Mohammed Hanif nous offre de vivre les mésaventures d'un jeune sous-officier dont le colonel de père fut une figure importante du régime militaire, suicidé ... pour un motif que je ne dévoilerai pas ici. Et voici que le fils veut venger le père, se révèle homosexuel, subit l'emprisonnement et les interrogatoires de la police secrète du régime.

Parmi les personnages secondaires, s'agitent et virevoltent aussi un général chef des services secrets, un garde du corps parachutiste d'élite, une Première Dame qui se sent trompée, le Secrétaire Général du Syndicat des Balayeurs de rue, un cadet épris de poésie, une aveugle violée, un officier américain spécialisé dans l'entraînement à la parade et d'autres encore, qui participent tous à une fresque un brin surréaliste, qui fait très souvent sourire et dont je vous recommande la lecture!  

La fiche du livre dans le site de la collection 10/18

A voir ! Incendies de Denis Villeneuve

Incendies est un très bon film ! Réalisé par le Québécois Denis Villeneuve et basé sur une pièce de théâtre de Wajdi Mouawad, Incendies est une tragédie. Plusieurs tragédies imbriquées en fait : celle d’une guerre civile, celle de destins qu’elle déforme et celle d’une famille face à l’Histoire et à son histoire propre.

Les noms des personnages historiques et des lieux géographiques de la guerre civile libanaise s’inscrivent en filigrane sur le voile des noms fictifs qui les remplacent ici. Un choix peut-être dicté par la volonté de laisser toute la place, toute l’exposition nécessaire, à la mise en lumière des mécanismes destructeurs d’une guerre civile où s’opposent des clans religieux, où le vocable « frère » devient mobile de meurtres.