samedi 5 novembre 2011

Mary et Max: très sensible plasticine

L'affiche du très sensible Mary et Max
Mary, la petite Australienne, et Max, le quadragénaire New Yorkais, ont sans le savoir un point commun: ils vivent une grande misère active. Si le second croit s'en accommoder à peu près (on verra pourquoi), la première en souffre tellement qu'elle décide de choisir au hasard d'un annuaire le nom d'un possible correspondant et de lui envoyer comme une bouteille à la mer une lettre qu'elle confie à la poste australienne.

C'est ainsi que va naître une amitié entre Max, l'autiste qui rejette l'étiquette de "handicapé" et se demande comment il se peut que ses contemporains soient considérés comme normaux malgré leurs comportements, et la petite Mary qui questionnera épistolairement son "ami d'Amérique sur des sujets aussi importants que l'amour et l'amitié. Dès thèmes qui plongeront plus d'une fois, Max dans de profondes crises d'angoisse, tant ils l'amèneront à s'interroger sur ces sujets qui lui semblent étrangers, même inquiétants, ou encore à voir ressurgir des souvenirs traumatisants qu'il avait soigneusement enfouis.

Et la magie - non seulement celle de l'histoire racontée ici, mais surtout, celle de des faits réels dont elle est inspirée - est que Max ne va pas renoncer à nourrir de ses réponses sa nouvelle relation d'amitié malgré les crises qu'il connait!

Je me garderai bien de dévoiler ici trop de détails, mais sachez que cette - par ailleurs splendide - réalisation en ... plasticine constitue un film touchant et sensible qui sait échapper au mélodrame, pour laisser le spectateur ému certes, mais aussi émerveillé qu'une telle relation fut possible en dépit de la distance géographique, de la différence d'âge et du soi-disant handicap qui séparent ses protagonistes.

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