dimanche 27 novembre 2011

Frank Tallis: Docteur es polar viennois

Vienne au tournant de l'autre siècle. Vienne capitale d'un empire au sommet de sa puissance politique et de son rayonnement culturel. Vienne aussi, qui par delà la valse, l'apparat et les pâtisseries, se penche non sans réticence sur les mystères de l'inconscient exploré par Freud, s'effarouche des nus et des audaces chromatiques de Klimt, s'aventure parfois dans les quartiers ouvriers, tout comme dans les arcanes du spiritisme et se distrait au Prater.

Une ville, sa société, sa hiérarchie, ses racismes - tant sociaux que purement raciaux, tout cela dépeint en filigrane des enquêtes menées par un duo d'amis formé par un inspecteur de police et un psychanalyste, tous deux par ailleurs mélomanes.
 
Tout ce qu'il faut pour constituer des romans que l'on a bien du mal à lâcher au moment de s'endormir!

La potion magique des Black Keys

The Black Keys en concert: à g.
Patrick Carney et à d. Dan Auerbach
Je les ai évoqué il y a quelque temps déjà, mais réécouter le Magic Potion des Black Keys me donne envie de revenir  aujourd'hui à ce groupe!  Certes les ingrédients de leur potion magique sont connus, de même que sa recette qui navigue entre Heavy Blues et bon vieux Rythm and Blues. The Black Keys sonnent juste, direct et immédiat! La musique semble venir tout droit des tripes de ce duo américain, fondé en 2001 et qui a qui sorti depuis pas moins de 7 albums studio parmi lesquels je recommande tout particulièrement The Big Come Up (2002) et Magic Potion (2006).

Voici d'ailleurs un extrait de Magic Potion emprunté à YouTube




Et un lien vers une page Wikipedia consacrée au groupe

samedi 5 novembre 2011

Mary et Max: très sensible plasticine

L'affiche du très sensible Mary et Max
Mary, la petite Australienne, et Max, le quadragénaire New Yorkais, ont sans le savoir un point commun: ils vivent une grande misère active. Si le second croit s'en accommoder à peu près (on verra pourquoi), la première en souffre tellement qu'elle décide de choisir au hasard d'un annuaire le nom d'un possible correspondant et de lui envoyer comme une bouteille à la mer une lettre qu'elle confie à la poste australienne.

C'est ainsi que va naître une amitié entre Max, l'autiste qui rejette l'étiquette de "handicapé" et se demande comment il se peut que ses contemporains soient considérés comme normaux malgré leurs comportements, et la petite Mary qui questionnera épistolairement son "ami d'Amérique sur des sujets aussi importants que l'amour et l'amitié. Dès thèmes qui plongeront plus d'une fois, Max dans de profondes crises d'angoisse, tant ils l'amèneront à s'interroger sur ces sujets qui lui semblent étrangers, même inquiétants, ou encore à voir ressurgir des souvenirs traumatisants qu'il avait soigneusement enfouis.

Le Chat du Rabbin: une fable à déguster

Tiré d'une série en bande dessinée de Joann Sfar et adapté à l'écran par son auteur et Antoine Delesvaux, Le Chat du Rabbin est un très beau et très bon film d'animation qui se déroule dans l'Algérie de la fin des années 20 ou du début des années 30.

Le chat du rabbin n'est point un animal domestique comme les autres puisqu'il se met à parler dans des circonstances que je vous laisse découvrir et ne se contentera dès lors plus de tenir le rôle de narrateur qui lui était dévolu! L'animal va en effet se révéler un peu menteur, un peu roublard aussi, mais, il va surtout se mettre à poser à son maître de bien embarrassantes questions et à égratigner le monde des humains qui l'entourent de remarques bien ajustées.

Un monde que Sfar place donc dans une Algérie française où certains colons méprisent tant les autochtones musulmans que juifs. Un petit univers méditerranéen dans lequel lesdits autochtones - eux - vivent pourtant en harmonie. Mais voici que l'arrivée rocambolesque d'un jeune peintre juif russe qui a quitté le pays des soviets pour partir à la découverte de la Jérusalem d'Afrique va entraîner le rabbin, son chat, son cousin le Cheik Mohammed Sfar, un Russe blanc servant d'interprète et notre jeune peintre lui-même dans une nouvelle croisière Citroën, en direction de l'Ethiopie.

Si vous voulez - comme je l'espère - en savoir plus sur leurs aventures, je ne saurais trop vous conseiller de regarder Le Chat du Rabbin, dont voici la bande annonce:



Si vous hésitez encore, vous pouvez aussi lire l'avis d'Isabelle sur CréatiVive ou consulter le site le Chat du Rabbin (mais attention: ce dernier en dévoile beaucoup! )

samedi 22 octobre 2011

La Vague - un film à voir par esprit de vigilance!

La Vague, un film réalisé en 2008 par Dennis Gansel, nous fait participer à un atelier de quelques jours dirigé par le professeur Rainer Wenger. Celui-ci s'est vu confier - à son corps défendant - la tâche de faire réfléchir un groupe de lycéens sur le thème du totalitarisme. Pour intéresser ses étudiants à cette thématique et à ses mécanismes, Rainer Wenger va instituer un totalitarisme à l'échelle d'une classe.

Nous assistons ainsi à la mise en place d'un jeu de rôles où vont successivement s'installer, puis s'épanouir, les concepts de la force par la discipline et de la force par la communauté, l'importance de la désignation d'un ennemi, le port de l'uniforme, le rôle du salut et le pouvoir de l'action.

dimanche 16 octobre 2011

Heureuse exhumation de deux David Sylvian

Cela faisait très longtemps que je n’avais plus écouté ces deux perles que constituent Brilliant Trees et Secrets of the Beehive !

Il s’agit de deux des premiers albums solo du compositeur, chanteur et claviériste du défunt groupe Japan. Vous savez ce groupe plutôt dance qui avait en 1983 l’album Oil on Canvas sur lequel figurait le très beau Night Porter ainsi bien sûr qu’une série de titres plus destinés à faire danser sur des rythmes un peu retenus, un peu froids.

Nightporter emprunté ici à Youtube:



C’est dès 1984, que paraît Brilliant Trees et la relative froideur dansante de Japan se transforme en intimité. Les synthés perdent un peu de leur importance, la voix en prend et le résultat est splendide, souvent envoûtant.

Cette tendance culmine, sur les dix titres du trop bref Secrets of the Beehive, paru en 1987 et dont voici un extrait, également emprunté à Youtube :



Plus récemment, le style de David Sylvian s’est encore plus dépouillé, touchant à un minimalisme qui me plaît moins. Mais cette dernière réflexion est bien sûr entièrement subjective.

Bonom ou un émule? Appel à l'équipe...

Voici une très belle pieuvre vue et photographiée hier par Isabelle depuis l'ascenseur reliant les Marolles au Palais de Justice de Bruxelles.

Photographie CREATIVive
Depuis hier nous nous demandons s'il s'agit ou non d'une oeuvre de Bonom... Certains éléments, comme les dimensions, le support, le motif animalier font penser que oui. D'autres, la monochromie, l'aspect entièrement curviligne, donc l'absence de tout trait brisé tendent vers le non.

Alors, oeuvre inachevée de Bonom ou oeuvre d'un émule? Qu'en pensez-vous?


A propos de Bonom, j'ajoute ici un lien vers une bien pratique carte de Bruxelles indiquant où admirer ses oeuvres: www.bonom.be

samedi 15 octobre 2011

Tout ce que j’aimais – Siri Hustvedt


Voici un livre dense, dont la narration est confiée par l’auteure au personnage de Léo, professeur et essayiste d’art new yorkais.

Tout ce que j’aimais se profile – extérieurement – sur la toile de fond du milieu artistique new yorkais et est centré – intérieurement – sur deux couples d’artistes et intellectuels, leurs enfants et un petit groupe de protagonistes d’ailleurs parfois d’antagonistes gravitant auteur d’eux.

Au-delà du récit, le roman offre de nombreuses pistes de réflexion sur les rapports entre le créateur et son art ;  la mise à distance puis le rapprochement suivi d’une nouvelle mise à distance de soi à soi, de soi à l’autre, de soi à la réalité ;  l’apparition, la disparition, la réapparition, la survivance des êtres et de leurs comportements au-delà de l’espace et du temps.

dimanche 2 octobre 2011

Les Narcotic Daffodils en concert à l'Os à Moëlle le 28/10

C'est grâce au programme de l'Os à Moëlle, emporté lors du récent concert acoustique que Machiavel y a joué, que j'ai écouté pour la première fois les Narcotic Daffodils sur leur page MySpace et décidé de réserver deux places pour le concert!

Un concert conjoint avec The Abelians (même processus de découverte mais  ici).

L'ensemble nous plaisant bien, nous serons au concert!
Les tickets peuvent être réservés par e-mail au prix plus que démocratique de 6€. Vraiment pas de quoi se priver du plaisir musical de découvrir ces deux jeunes groupes en scène!

samedi 1 octobre 2011

Attentat à la Mangue par Mohammed Hanif

Voici un roman vraiment drôle! D'une drôlerie décalée, plaquée sur la toile de fond du Pakistan des années 80, rempart contre le communisme qui soutient activement les moudjahidines afghans dans leur lutte contre l'envahisseur soviétique.

Pays au régime dictatorial, soutenu par les Etats-Unis et leur CIA, nous voyons le Pakistan dirigé par un général dévot, superstitieux, en proie à une poussée de paranoïa, soumis aux affres de la tentation tout autant qu'à ceux d'une bien encombrante parasitose!

Mohammed Hanif nous offre de vivre les mésaventures d'un jeune sous-officier dont le colonel de père fut une figure importante du régime militaire, suicidé ... pour un motif que je ne dévoilerai pas ici. Et voici que le fils veut venger le père, se révèle homosexuel, subit l'emprisonnement et les interrogatoires de la police secrète du régime.

Parmi les personnages secondaires, s'agitent et virevoltent aussi un général chef des services secrets, un garde du corps parachutiste d'élite, une Première Dame qui se sent trompée, le Secrétaire Général du Syndicat des Balayeurs de rue, un cadet épris de poésie, une aveugle violée, un officier américain spécialisé dans l'entraînement à la parade et d'autres encore, qui participent tous à une fresque un brin surréaliste, qui fait très souvent sourire et dont je vous recommande la lecture!  

La fiche du livre dans le site de la collection 10/18

A voir ! Incendies de Denis Villeneuve

Incendies est un très bon film ! Réalisé par le Québécois Denis Villeneuve et basé sur une pièce de théâtre de Wajdi Mouawad, Incendies est une tragédie. Plusieurs tragédies imbriquées en fait : celle d’une guerre civile, celle de destins qu’elle déforme et celle d’une famille face à l’Histoire et à son histoire propre.

Les noms des personnages historiques et des lieux géographiques de la guerre civile libanaise s’inscrivent en filigrane sur le voile des noms fictifs qui les remplacent ici. Un choix peut-être dicté par la volonté de laisser toute la place, toute l’exposition nécessaire, à la mise en lumière des mécanismes destructeurs d’une guerre civile où s’opposent des clans religieux, où le vocable « frère » devient mobile de meurtres.

samedi 24 septembre 2011

Machiavel en session acoustique à l'Os à Moelle

Machiavel lors du premier concert du groupe à
l'Os à Moelle, en juin 2011
Machiavel a offert ce vendredi 23 septembre 2011 un concert acoustique de 1h30 à un public restreint, mais  connaisseur et particulièrement enthousiaste!

Le groupe, à la carrière mouvementée, fondé initialement dans les années septante par Marc Ysaye et Roland de Greef s'inscrivait alors dans la mouvance Eurock. En parcourant le web on le verra aussi souvent qualifié de groupe de rock progressif. Ceci pour les étiquettes. Pour une information détaillée sur la biographie, la production de Machiavel et leurs prochains concerts, je renvoie à leur site officiel.

mardi 20 septembre 2011

Le Volcan : Un roman de l’émigration allemande 1933-1939

« Mon but est de parler de ceux qui ont perdu patrie et repos, d’être le chroniqueur des leurs aventures, de leurs défaites, de leurs catastrophes et de leur confiance dans l’avenir. ». C’est ainsi que Klaus Mann - l’un des fils de Thomas, exilé depuis 1933 - s’exprime à propos de ce roman-document publié en 1939.

Pour ma part, je passerai rapidement sur quelques réserves qui sont finalement surtout affaires de goût : le style qui ne m’a que moyennement enthousiasmé et certaines ruptures de ton aussi qui affaiblissent la cohérence de l’ensemble. Je pense particulièrement à l’irruption d’anges et à une péroraison divine, insérées dans un ensemble par ailleurs très réaliste… Mais, cela n’importe finalement que peu par rapport à la volonté de Klaus Mann de délivrer un message, de témoigner. D’ailleurs, ces réserves ne diminuent en rien l’intérêt de ce roman-document.


C’est sur les particularités, sur les lignes de force du Volcan que je souhaite m’attarder ici.

En effet, je ne me souviens pas avoir lu un ouvrage consacré à l’émigration allemande – ou plus globalement anti-fasciste
qui mette aussi bien en lumière le caractère hétérogène de l’émigration sur les plans sociologique, philosophique, politique, intellectuel et psychologique.

samedi 17 septembre 2011

BD - Gastoon : l’œuvre de Franquin est à nouveau vandalisée !

Ce n’est malheureusement pas la première fois, puisque - si des tentatives louables on été faites pour confier à divers artistes la poursuite des aventures de Spirou et Fantasio adultes - cela fait plusieurs années déjà que le Petit Spirou «divertit» de ses pesantes gaudrioles un public qui semble oublier les qualités de l’œuvre originale, si tant est qu’il les ait jamais connues.

On reste dès lors pantois, lorsque Marsu Productions commente en ces termes la parution du premier tome de Gastoon, l’affligeante version infantile de Gaston Lagaffe
«Notre seul but est de valoriser l’univers de Franquin. […] Le projet est parfaitement dans la ligne de ce qu’aurait voulu Franquin.» 
Encore convient-il se demander ce que l’éditeur entend par «valoriser» et se défendre - désespérément - de céder à la tentation d’interpréter ce vocable en termes financiers !   

Le Cinéma Arenberg est gravement menacé : Indignez-vous, maintenant !

Par sa programmation particulière, l’Arenberg a contribué à ma formation. Sans doute a-t’il fait de même pour la vôtre et peut-être le fait-il encore !

Est-il nécessaire de rappeler que l’Arenberg est des très rares lieux à Bruxelles à programmer des films d’art et d’essai, des films indépendants, des productions confidentielles aussi. En d’autres termes, un cinéma d’art, de culture, qui échappe à la logique mercantile des majors et des grands complexes cinématographiques.

Outre cette programmation dédiée à l’Art et l’ouverture au monde, l’Arenberg est aussi engagé dans plusieurs projets à dimension socio-culturelle. En témoignent un programme d’initiation au septième d’art destiné aux enfants, un travail d’animation dans les écoles en discrimination positive, le Ciné-club de l’ASBL Lire et Ecrire (groupes d’alphabétisation pour adultes), et d’autres encore.

C’est donc un précieux espace socio-culturel, vivant, et – pour paraphraser Cornélius Castoriadis* – un îlot de résistance qui est gravement menacé de disparition par l’approche de la fin de son bail (au 31 décembre 2011) et le refus du propriétaire des lieux (les Galeries Royales St-Hubert) de prolonger celui-ci.

Je vous invite donc à vous
indigner immédiatement et à signer la pétition mise en ligne sur le site du Cinéma Arenberg, pour que celui-ci puisse continuer à élargir l’horizon culturel et cinématographique de nombreux amateurs d’Art !

La pétition 

*Philosophe cité dans la carte blanche consacrée au sauvetage de l’Arenberg par le journal Le Soir ce 16 septembre 2011

samedi 10 septembre 2011

Patti Smith Live au Webster Hall de NYC

Premier concert depuis plusieurs années, retransmis hier soir (09/09/2011) sur France Inter et surtout l'occasion de retrouver une Patti Smith dont la voix, l'énergie et l'engagement sont intacts!

Voici la liste des titres interprétés:
  1. Redondo beach
  2. Free money 
  3. Birdland 
  4. My bleakean year 
  5. Play with fire 
  6. Beneath the southern cross 
  7. We three 
  8. Peaceable kingdom 
  9. Because the night 
  10. Land - Gloria
  11. People have the power  
  12. Rock'n'roll nigger

En voici un extrait en vidéo:



Un excellent moment musical, que je vous invite à (ré)écouter ici, grâce à un assez bon enregistrement radio réalisé par un enthousiaste et mis à disposition aux formats mp3 et FLAC.

mardi 6 septembre 2011

Terre des oublis : un très beau roman de Duong Thu Huong

Prenez trois personnages évoluant dans le Vietnam des années quatre-vingts. Imaginez le premier sous les traits d'une femme (Miên), épouse (de Hoan) et mère. Faites revenir de la guerre le premier mari de Miên (Bôn), après quatorze ans d'absence, donc bien des années après la "Libération" et l'annonce officielle de sa mort au combat ... et vous pourriez obtenir un roman de gare décrivant les errements d'un coeur partagé entre deux hommes, ou bien encore un texte libertin ne circulant que sous le manteau ou sur la toile.

Mais voici que sous la plume de Duong le roman grandit, nourri d'humanité! Une humanité plurielles puisqu'il s'agit de celle - tant intérieure qu'extérieure - des trois principaux protagonistes et de celle d'une série de personnages que l'on a du mal à qualifiés de secondaires, mais aussi de l'"humanité" du corps social, des groupes humains, qu'ils soient villageois, citadins ou officiels.

dimanche 4 septembre 2011

Découverte du weekend: Le blues touareg de Tinariwen

Pas de miracle dans la source de la découverte, mais une certaine magie musicale et une grande surprise pour moi qui ne connaît pas grand chose à la musique dite "du monde".
La pochette de leur dernier album :
Tassili

Dans l'ordre donc,
  • la source de la découverte : un article très récent paru dans le supplément Focus du magazine LeVif;
  • la magie musicale : deux albums écoutés, parus à quelques années d'intervalle et qui me plaisent tous deux beaucoup;
  • la grande surprise : je n'avais pas la moindre idée (honte sur moi) que des Touaregs s'étaient approprié des influences blues - rock pour produire leur propre style musical.  

Où Led Zeppelin expérimente

C'est avec comme une raideur dans les doigts que j'entame ce billet... Osez écrire quelque chose à propos de Led Zeppelin alors que tellement a déjà été écrit et que je ne suis certes pas leur plus grand connaisseur, ça ma gêne quelque peu!

Mais bon, comme je le dis dans la description du blog, ce dont j'ai surtout envie c'est de partager ce que j'aime, alors je me lance et je vous recommande d'écouter les BBC Sessions, un double album paru en 1997 sous l'égide de Jimmy Page et qui reprend en deux CDs, d'abord des sessions radio correspondant à la sortie de l'album Led Zeppelin I, puis - sur le deuxième CD - un concert enregistré à Londres en 1971 et qui balaie des titres issus des albums I à IV.

dimanche 28 août 2011

Un coup de coeur pour Wooden Shjips

Wooden Shjips par Wooden Shjips.
D'autres albums ont suivi...
Coup de coeur, de tête, dans les tripes et aussi les fibres nerveuses pour ce groupe de San Francisco et l'album éponyme, paru en 2007 et que je viens de découvrir! Mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas?
Cet objet musical est tout droit sorti de la veine rock psychédélique et l'assume bien: des plages qui dépassent en moyenne les quatre minutes devenues si chères aux charts, menées par une ligne basse-batterie hypnotique, à peine voilée de nappes de synthé. Des riffs de guitare pour venir zébrer un ciel sombre et une voix qui fait souvent penser Jim Morrisson.

On est donc indubitablement dans une ambiance qui évoque les Grands Anciens et l'on se dit avec plaisir qu'il est jubilatoire que des groupes osent encore ce genre de choses aujourd'hui!

Voici:
  • We ask you to rise (le morceau le plus rapide l'album) sur YouTube
  • Des extraits de l'ensemble de l'album sur Amazon

lundi 22 août 2011

Marseille, année 1940 – Mary Jayne Gold


Ce récit autobiographique constitue un bien intéressant complément au Livrer sur demande de Varian Fry (antérieurement paru en français sous le titre La Liste Noire). Après évoqué sa vie insouciante de jeune WASP (traduisez White Anglo-Saxon Protestant) riche en Europe, Mary Jayne Gold raconte l’exode de 1940, son arrivée à Marseille, sa coopération avec l’ERC (Emergency Rescue Committee) et son histoire d’amour avec un « jeune délinquant » surnommé Killer.

Paru pour la première fois aux Etats-Unis en 1980, ce témoignage n’y a malheureusement reçu que très peu d’écho, ce qui ne laisse pas de surprendre puisqu’il rassemble bien des éléments qui auraient dû en assurer le succès !

dimanche 21 août 2011

An Pierlé & White Velvet au BSF ce 20/08/2011

Je voyais un peu ce concert comme un pari. Comment le ton assez intimiste et l'atmosphère particulière des albums studio d'An Pierlé & White Velvet allaient-ils passer la barre du concert? Surtout dans le cadre d'un festival comme le BSF avec tout ce qu'il implique de parasitage sonore causé par les infinis bavardages de nombreux festivaliers que l'on a envie d'inviter à aller poursuivre leurs conversations dans un bar, loin du podium! (oui, j'ai l'art de me faire des amis;-) )?

L'exercice d'hier s'annonçait d'autant plus périlleux passionnant que j'étais accompagnés de deux charmantes jeunes adolescentes dont l'une au moins était-là à contrecoeur, car "elle n'aime pas la musique de vieux". D'accord j'avais quelque peu imposé le concert. Histoire de lui faire entendre autre chose que la bouillie radiodiffusée habituelle!

Et voilà que le concert fut vraiment très bon! L'énergie, le surcroît de puissance déployés en scène par An Pierlé & White Velvet ont impeccablement fonctionné. De même d'ailleurs que la communication avec le public, la complicité entre musiciens et la gaîté dégagée par An Pierlé, qui s'est révélée être une sorte de lutin perpétuellement en mouvement (d'où peut-être d'un gros ballon comme siège aux claviers?)


De la musique bien sur, du chant, de qualité et une ambiance pleine de vitalité. Un fort bon moment donc!

Un regret un seul: la brièveté du set, due sans doute à la programmation serrée du BSF.

Bonom le pinceau humain vu à Paris

Cela fait quelques années que Bonom signe des graffitis à Bruxelles d'abord et à Paris ensuite. 

Quel Bruxellois n'a pas vu l'oeuvre ornant l'une des parois de l'immeuble occupé par une banque (ou une compagnie d'assurance ?) presque en face de l'entrée principale du Palais des Beaux-Arts à Bruxelles? Vous aurez peut-être aussi repérer son renard ou une de ses araignées tout près d'une certaine voie ferroviaire?


C'est en marchant hors des boulevards de Paris que nous avons vu ce splendide taureau suspendu réalisé en 2009 et photographié ici par Isabelle.

I.L. / CréatiVIVE, Photographie, Paris, août 2011
Remarquez la manière ingénieuse dont les échelons ancrés dans le mur non pas seulement dû facilité quelque peu le travail acrobatique de Bonom, mais servent aussi de vertèbres au bovidé, de même qu'un câble électrique semble soutenir tout le poids de l'animal.

Si la démarche de Bonom est celle des tagueurs - graffeurs du street art (création clandestine, utilisation détournée des supports), son bestiaire, tantôt vif, tantôt mort (le bestiaire bien sûr!), est immédiatement reconnaissable à la patte raffinée de l'artiste. Ainsi, le trait, le mouvement, la mise en couleur semblent-ils l'emprunter à la bande dessinée, voire à des gravures zoologiques de la plus belle eau.

J'aime et je soutiens!  





Pour en savoir plus:

vendredi 19 août 2011

Paris jour 2 – Musée de la Poste – Expo Nils-Udo, Nature Vive


Le coup de cœur artistique de la deuxième journée d’escapade parisienne fut également une exposition temporaire. Consacrée au peintre / sculpteur allemand Nils-Udo, celle-ci permet d’admirer une centaine de peintures et de photographies d’installations.

Le nid, résultat éphémère du projet Clemson Clay Nest
J’ai particulièrement apprécié la démarche de Nils-Udo sculpteur : une intervention « minimale » et éphémère sur la nature, faisant appel aux ressources de celle-ci (paysages, branchages, fleurs, pétales, minéraux, …) pour réaliser des compositions, des assemblages visant avant tout à transmettre la passion de l’artiste pour la nature, son importance dans son expérience, et à attirer l’attention du spectateur sur la nature qui l’entoure.

C’est par ces nids – tantôt simples cercles de branches levées, tantôt véritable construction réalisée à l’aide d’une équipe complète et d’engins mécaniques, mais exclusivement à l’aide matériaux naturels comme le pin, le bambou et l’argile du lieu d’installation (projet Clemson Clay Nest) – que Nils-Udo s’est fait connaître.

Paris jour 1 – Halle Saint-Pierre – Collection Charlotte Zander

Une des oeuvres de Sava Sekulic 
exposées à la Halle Saint-Pierre

Le coup de cœur artistique de la première de deux journées d’escapade parisienne fut incontestablement la fort belle sélection d’œuvres empruntées à la collection d’art brut / naïf de Charlotte Zander présentée Halle Saint-Pierre jusqu’au 26 août 2011 (seulement) !

Citons parmi les artistes exposés : Scottie Wilson, Adolf Wölfli (visible aussi dans la Collection  d’Art Brut de Lausanne), Michel Nedjar, Germain Van der Steen, Tim Brown (visible aussi dans la collection permanente du Musée Guislain à Gand) et … une splendide découverte : le peintre autodidacte croate Sava Sekulic, dont je retiens particulièrement La Ville, grand tableau représentant... la ville sous la forme des tentacules d’une pieuvre. Au-delà de l’idée proprement dite de représenter la ville de cette manière, l’œuvre (dont je ne trouve malheureusement aucune reproduction sur internet) vaut aussi par la qualité de sa composition.

Outre, La Ville l'exposition permet aussi admirer d'autres oeuvres de Sekulic, représentant des personnages humains et des animaux revisités.

  • La collection Charlotte Zander (environ 4.000) œuvres est conservée au château de Bönnigheim (Allemagne) 
  • La Halle Saint-Pierre est spécialisée dans l’organisation d’expositions temporaires consacrées à l’art brut.

mardi 16 août 2011

Les Cahiers du Comte Kessler – 1918-1937

Le journal du comte Harry Kessler débute le 6 novembre 1918 pour s’achever le 30 septembre 1937. 

Le monde sort de quatre années de guerre, l’Europe est exsangue, la révolution russe a triomphé du tsarisme, les Etats-Unis sont devenus la première puissance mondiale, des Etats vont naître sur les cendres de l’Empire Austro-Hongrois et, en Allemagne, la République de Weimar – première expérience démocratique allemande – voit le jour pour connaître une existence brève mais tumultueuse, qui se terminera par l’avènement d’Hitler.

Diplomate, éditeur, auteur, penseur, Kessler était surtout un démocrate convaincu, un homme profondément à faire progresser la justice sociale, un humaniste, cosmopolite et pacifiste. 

lundi 15 août 2011

Une digression sur le fort judicieux Indignez-vous de Stéphane Hessel

Comme tout le monde j’en avais entendu parler et voilà, j’ai maintenant lu l’appel de Stéphane Hessel. En quelques pages, l’auteur (vétéran de la Résistance française, membre du Conseil National de la Résistance et participant à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de 1948) invite les « jeunes générations » à « prendre le relais » et à s’indigner.

Ce faisant, Hessel écrit  entre autres réflexions judicieuses  que « Les responsable politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société, ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionnés par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. » 

Cette phrase est selon moi l’une des plus importantes de ce – bref – ouvrage, en ceci qu’elle cite explicitement les différents acteurs humains qui font la société, sans omettre « l’ensemble de la société » (c'est-à-dire ce vaste groupe d’individus pensants que nous constituons) et qu’elle les confronte à l’abstraction menaçante des marchés financiers.

samedi 30 juillet 2011

Albert Londres – grand reporter et humaniste


Au service de la vérité, Albert Londres figure parmi les plus grands journalistes de la première moitié du XXe siècle, plus précisément de la période s’étalant de la première guerre mondiale – dont il couvrira les combats en dénonçant la censure –  jusqu’en 1932, année de sa mort en mer lors du voyage retour de son dernier reportage.

Albert Londres, va ainsi investiguer, chercher la vérité et informer le public français sur de nombreux thèmes. Celui qui écrivit " Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire tort, il est de porter la plume dans la plaie. ", va aussi influencer l’opinion, amener parfois le gouvernement français à prendre action, comme après la publication de ses articles sur les conditions de survie inhumaines dans les bagnes français (Dante n’avait rien vu).

Parmi les sujets abordés, ou plutôt analysés, citons   dans le désordre   la Russie soviétique (Dans les Russie des Soviets : 1920), la traite des Blanches (Le Chemin de Buenos Aires), les excès du colonialisme en Afrique (Terre d’ébène), les revendications indépendantistes de Gandhi, Neru et Tagore (En Inde), les combats entre Japonais et Chinois (La Guerre à Shangaï), …

jeudi 28 juillet 2011

Robert Plant après Led Zeppelin: mon top 3

Criez Robert Plant et l’écho répondra sans doute … Led Zeppelin! Et c’est très bien, je les aime bien aussi!

Cependant ce billet porte sur l’oeuvre de Plant après la disparition de Led Zeppelin. Soit, une vaste discographie – inégale à mon sens – que vous pouvez à loisir consulter sur cette page wikipedia

Je me bornerai pour ma part à citer mes trios albums favoris …:

Mighty ReArranger
(2005, avec son groupe The Strange Sensation)

Fate of Nations
(1993, solo)

Band of Joy (2010, avec un nouveau groupe
baptisé Band of Joy)

... et à vous proposer d’en écouter des extraits sur Amazon:
 















































Voilà pour mes Robert Plant favoris. Quels sont les vôtres?

lundi 25 juillet 2011

Izia Higelin: une véritable bombe d'énergie


La pochette de l'album éponyme.
Un deuxième devrait

sortir d'ici la fin d el'année
Elle se définit d’ailleurs elle-même comme suit dans un interview publié sur redjoe’s blog :
« Spontanée, libre, énergique, instantanée, révoltée. Comme ma musique, je suis quelqu’un de brut, parfois avec un peu un manque de tact, de très sensible aussi. Tout cela fait ma musique et moi.“ Et c’est bien ainsi qu’elle apparaît lorsqu’elle chante tant en direct qu’en studio.

Je dois mon premier contact avec le talent et l’énergie d’Izia à l’émission Taratata. L’entendre – et la voir – chanter Let Me Alone, Proud Mary ou encore Diamonds are a girl’s best friend en duo avec Olivia Ruiz, donne une juste image de son aisance sur scène et de son tempérament musical, fait d’une énergie, d’un naturel et d’une générosité qui donnent envie de la voir en concert !

dimanche 24 juillet 2011

Catherine Ringer: Please do keep on Ringing 'n Rolling Lady!

Ring 'n Roll - Catherine Ringer
Pas mal de journalistes ont interviewé Catherine Ringer depuis la mort de Fred Chichin. Elle s'est donc souvent exprimée sur le sujet et son ressenti. Ensuite, est paru Catherine Ringer chante les Rita Mitsuko. Puis on a vu Catherine Ringer se produire en concert et, voici son premier album solo, Ring 'n Roll, sur des musiques de Mark Plati.

Et tout est là, bien présent! Fred Chichin n'est pas "absent" bien sûr, en témoigne le titre Mahler, véritable hymne à l'amour. Mais surtout, Catherine Ringer est bien là: la voix, le "jeu vocal", les paroles. Tout est en audaces multiples, en énergie, et plein de variété stylistique.


Chichin n'est plus, les Rita Mitsuko resteront dans la légende, mais Catherine Ringer - elle - est bien vivante!

Des extraits au bas de cette page Amazon

Merci à MET pour avoir suggéré cet album et à Isabelle (<3) pour m'avoir transmis la suggestion ;-)

jeudi 21 juillet 2011

Josh T. Pearson - Last of The Country Gentlemen : brillamment sépulcral!

Attention si déprimé : s'abstenir !

Josh T. Pearson -
The Last of The Country Gentlemen
Voilà c’est fait, l’indispensable avertissement est donné, il vous reste maintenant à découvrir la beauté de cet album précieux, rare comme une confession publique d’une dizaine de plages.

Une guitare acoustique, une voix et des textes intimes pour exprimer toute la tension entre tentation christique (« I am off to save the world ») et acceptation de ses propres limites (« You need a Saviour and I just am not him. »), pour dire combien l’humain peut se sentir divin et pourtant restreint ou résigné.

La tonalité musicale est celle d’un folk épuré, lent et sombrement envoûtant, entièrement dominé par la voix et la guitare. Un disque d’une grande beauté donc, loin des sentiers battus.

Des extraits sur  Amazon


Sweetheart, I aint your christ, vidéo empruntée à YouTube :







mercredi 20 juillet 2011

Le ministère des Affaires spéciales, premier roman de Nathan Englander

Un premier roman et d’un coup d’un seul … un grand coup ! 

L’Argentine est sous la coupe de Videla, les disparus se comptent par milliers. Personne ne sait rien, personne ne voit rien et surtout personne ne dit rien. La dictature militaire est donc propice au déni, pas seulement à ceux de la démocratie et des droits de l’homme, mais aussi au déni du simple droit d’exister.

Et Nathan Englander d’aller plus loin encore, puisqu’il choisit pour personnages principaux un couple juif, dont le mari – Kaddish - rejeté par sa communauté, lui permet pourtant d’oublier, de renier, des ascendances considérées comme gênantes.

C’est dans cette atmosphère, qui flirte très souvent avec l’absurde, que Lillian et Kaddish vont rechercher leur fils « disparu » - enlevé par la junte - se heurtant, se cognant, aux murs de silence érigés par la dictature, ainsi d’ailleurs qu’à eux-mêmes.

Un roman « éblouissant, où la tragédie et l'absurde se mêlent, sans jamais se déparer d'un humour dévastateur » selon l’éditeur. Mais il convient de préciser que l’humour se cache ici derrière bien des degrés ! Il ne faut donc pas s’attendre à rire à gorge déployée (ce qui n’est pas un défaut selon moi), mais plutôt à connaître de temps à autre un sourire sardonique comme je me rappelle en avoir affichés à certains passages de l’Auto-da-fé d’Elias Canetti.

mardi 19 juillet 2011

Les soaps me donnent de l’urticaire. Mais pas The Big Bang Theory!

C’est épidermique, je fuis la télévision lorsque passe un soap. Donc, souvent.
Je trouve ces machins-là exécrables : scénarii inconsistants, acteurs (?) de cinquième zone, éclairage de bazar, rires en boîte, …

The Big Bang Theory est l’exception qui confirme la règle : voilà un soap qui me fait vraiment rire ! Quelle palette de personnages ! Tous plus délirants les uns que les autres. Songez donc : un quatuor de geeks authentiques, surdoués, tous ou presque Docteurs en matières obscures comme par exemple la physique quantique et chacun doté d’une personnalité propre et affligé de ses propres névroses, inaptitudes sociales et autres TOC.

Ajoutez à ce quatuor une voisine de palier blonde, venue à LA pour se lancer dans le cinéma mais serveuse pour gagner son pain, l’un ou l’autre ascendant au bord de l’hystérie et quelques tentatives de conquêtes amoureuses ; mélangez et vous obtenez une série aux situations vraiment hilarantes !

Le tout est d’ailleurs – et c’est encore une exception – porté par des acteurs crédibles.

Pour vous faire une idée, des extraits d’épisodes sont visibles sur le site de CBS.

Et un autre venant de Youtube:

dimanche 17 juillet 2011

A la découverte d'An Pierlé

Si la pianiste et chanteuse belge An Pierlé a signé son premier album - Mud Stories - en 1999, je confesse que je ne me suis intéressé à sa production que tout récemment. Mais comme il vaut mieux tard que jamais, j'ose dire que me voilà séduit par la voix et l'atmosphère musicale. 

Hinterland, paru en 2010.
J'écoute en écrivant ceci l'album An Pierlé & White Velvet, (2006), premier opus paru non plus sous le nom d'An Pierlé, mais bien d'An Pierlé & White Velvet.

Si vous ne connaissez pas encore l'artiste*, vous pouvez écouter quelques-unes de ses chansons sur sa page myspace ou franchir le pas d'aller l'écouter, par exemple au Brussels Summer Festival 2011 (le 20/08 pour être précis). L'inconnue - pour moi du moins - étant dans le deuxième cas: comment l'univers musical particulier d'An Pierlé "passe-t-il" en public? 

C'est ce que je me ferai un plaisir de vous rapporter après en avoir fait l'expérience.


* en réalité, les artistes, puisque les chansons sont cosignées par Koen Gisen

samedi 16 juillet 2011

Un polar irlandais pour tout l'été

La couverture du dernier titre en date
Eté, saison qui semble propice à la lecture et à l'évasion!

C'est précisément ce que propose Peter Tremayne avec les mystères de soeur Fidelma, une série d'une quinzaine d'ouvrages policiers dont l'héroïne est tout à la fois religieuse, avocate, irlandaise et enquêtrice géniale.

Passionné de culture celtique, Tremayne nous permet d'explorer les coutumes de l'Irlande du VIIe siècle. Et c'est - du moins, c'est pour moi - une véritable découverte que de se rendre compte des particularités de la société et du système législatif irlandais de l'époque.

Je ne soupçonnais par exemple pas que pût régner où que soit dans le monde du VIIe siècle, un système s'attachant si bien à l'égalité homme-femme. Ni je l'avoue, que le système éducatif irlandais ait pu bénéficier d'un rayonnement perçu jusque sur le continent!

Et Tremayne ne se prive pas de faire ressortir les spécificités de ce système en confrontant son héroïne à des personnages issus d'autres cultures (telles celle de la très catholique la Rome vaticane ou encore celle des royaumes saxons voisins).

Une série policière de très bonne compagnie donc.

Deux liens pour en savoir plus :
Le site du fan-club de Peter-Tremayne: The International Sister Fidelma Society
La page dédiée à Peter Tremayne dans le site de la collection 10-18

jeudi 7 juillet 2011

Propositions blues


Non, non, non. Promis, je ne vais pas essayer de retracer l’histoire du blues, ni d’évoquer ses différents styles propres, ni les genres nombreux genres musicaux qu’il a influencés!
Tout cela a déjà été très bien fait ailleurs, par exemple sur wikipedia.

Par contre j’aimerais vous proposer de découvrir (peut être) quelques bluesmen contemporains.

A commencer par Seasick Steve, chanteur et guitariste américain,  dont la voix rocailleuse, le jeu de guitare, le son assez brut et les textes évoquent sans doute le plus "directement" l’idée que l’on se fait du blues.

Je vous suggère un album récent, que je trouve bien représentatif de son travail: Man From Another Time
Des extraits sont disponibles sur Amazon


C’est il y a quelque jours seulement que j’ai découvert Napoleon Washington, grâce au forum www.newmusic.be. Ce bluesman hélvétique pratique un blues nettement plus "sophistiqué“, plus léché, que son homologue d’outre Atlantique. 

Son dernier album – Mud & Grace – est écoutable en ligne et en entier sur le site de l’artiste.



Pour terminer, je vous propose encore un groupe made in US qui pratique – entre autres – un blues électrique au son un brin "garage“, j’ai nommé The Black Keys


Voici un lien vers des extraits de l’album par lequel je les ai découvert, The Big Come Up: des extraits (sur Amazon)

dimanche 26 juin 2011

Stromae: trop, mais encore quand même

Appliquant le confortable principe que l'on n'est pas obligé de tout aimer, je confesse une forme aigüe d'allergie à la musique dite "dance" et à l'électro à la mode DJ! Par ailleurs, j'ai aussi le réflexe de conserver entre moi et les endroits où l'on danse une distance de sécurité non négligeable...

L'album Cheese de Stromae aurait donc dû être et rester le malvenu dans mon lecteur de CD.

samedi 25 juin 2011

Varian Fry : Livrer sur demande...

Réfugiés, consulats, visas, filières, initiatives privées, exil forcé, ... et pourtant quelques rares porteurs de lumière!

Tout comme la Hollande et La Belgique, la France a déposé les armes. L'article 19 de la convention d'armistice signée en juin 1940 avec les autorités du Troisième Reich stipule que "Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants désignés par le gouvernement du Reich."

lundi 20 juin 2011

L’Ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Un tramway escaladant le pied
du Tibidabo

Au commencement de ce roman multiple est un livre. En déclenchant chez l’adolescent qui l’a choisi une passion, une envie incoercible d’en savoir, d’en lire plus, ce livre va non seulement marquer le début d’une aventure initiatique, mais aussi constituer le premier maillon d’une chaîne d’événements que Zafón va habilement utiliser pour attacher étroitement le lecteur à l’Ombre du vent.

Car L’Ombre du vent est un roman très intelligement construit, où l’on assiste simultanément au déroulement de la vie de plusieurs personnages. Des vies qui commencent, se découvrent, se méconnaissent, se touchent, s’enchevêtrent, se dissocient, se retrouvent, s’épanouissent ou s’achèvent.

dimanche 19 juin 2011

Raspoutine, Steiner, Bouche Dorée, Cush, Sorrentino ... et d'autres encore!

La couverture de l'édition en
noir blanc des Celtiques.
Commençons par une précaution oratoire, je ne suis pas un spécialiste de la bande dessinée! Il n'est donc pas impossible que je me trompe en affirmant qu'Hugo Pratt est un auteur - scénariste - dessinateur unique. Mais c'est du moins ainsi qu'il m'apparaît chaque fois que je relis un ou plusieurs albums de sa série la plus touffue: Corto Maltese.