dimanche 8 janvier 2012

La Conspiration: un très bon Robert Redford

Nous sommes en avril 1865. Bien que Richmond, la capitale des Etats confédérés, tienne encore, le Général Lee s'est rendu au Général Grant et la Guerre de Sécession s'achève. Déjà l'on commence à fêter la victoire. Mais Lincoln, 16e Président des Etats Unis - réélu en 1864 et prônant une réconciliation rapide entre Etats du Nord et du Sud - est assassiné par un acteur du nom de Booth, qui refuse la défaite.

Ce meurtre, ce complot en fait, premier assassinat d'un Président américain, fut ressenti par les unionistes comme un choc immense et un péril pour la nation. On verra donc, le gouvernement organiser dans l'urgence le procès des comploteurs devant une cour martiale dont on se doute que les débats seront bien peu impartiaux, lorsque l'on comprend que le but recherché est de pouvoir condamner au plus vite les accusés afin de permettre à la population de voir justice rondement menée.

Or, certains des comploteurs n'ont pas encore été retrouvés et la culpabilité de l'une des personnes arrêtées semble douteuse. Il s'agit de Mary Surrat, mère de l'un conjurés, dont la défense va être confiée à un jeune avocat Frederick Aiken. Ancien capitaine de l'armée nordiste, Aiken n'acceptera d'ailleurs pas de grand coeur la charge de défendre celle qu'il considère d'emblée comme une criminelle.

Comme Redford nous le donne à voir, Frederick Aiken va pourtant risquer sa carrière pour tenter de faire bénéficier Mary Surrat d'un procès équitable, pour que Justice soit véritablement rendue conformément à la Constitution. Tâche bien ingrate, voire désespérée, lorsque la Cour accepte sans broncher des témoignages qui semblent dictés mot à mot par une accusation derrière laquelle se cache le spectre de la Raison d'Etat.

Un film à voir, pour l'Histoire et pour Savoir!

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