On reste dès lors pantois, lorsque Marsu Productions commente en ces termes la parution du premier tome de Gastoon, l’affligeante version infantile de Gaston Lagaffe :
«Notre seul but est de valoriser l’univers de Franquin. […] Le projet est parfaitement dans la ligne de ce qu’aurait voulu Franquin.»Encore convient-il se demander ce que l’éditeur entend par «valoriser» et se défendre - désespérément - de céder à la tentation d’interpréter ce vocable en termes financiers !
Toutes mes excuses aux auteurs, mais si Gastoon s’inscrit dans la lignée du Petit Spirou l’univers de Franquin y perd plus d’une dimension. Où sont la créativité débridée, la poésie, la tendresse de l’œuvre de Franquin ? Me trompe-je ou ces qualités majeures de l’œuvre originale se sont-elles racrapotées - tout comme ses personnages - pour se muer en gags convenus, lourdeur et vulgarité ?
La parution du premier de Gastoon ne m’apparaît donc nullement ni comme une perpétuation, ni comme un développement de l’œuvre originale, mais bien plutôt comme une manœuvre financière réductrice. Selon moi, un acte de vandalisme ! André tu nous manques encore un peu plus!
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