Au service de la vérité, Albert Londres figure parmi les plus grands journalistes de la première moitié du XXe siècle, plus précisément de la période s’étalant de la première guerre mondiale – dont il couvrira les combats en dénonçant la censure – jusqu’en 1932, année de sa mort en mer lors du voyage retour de son dernier reportage.
Albert Londres, va ainsi investiguer, chercher la vérité et informer le public français sur de nombreux thèmes. Celui qui écrivit " Notre métier n'est pas de faire plaisir, non plus de faire tort, il est de porter la plume dans la plaie. ", va aussi influencer l’opinion, amener parfois le gouvernement français à prendre action, comme après la publication de ses articles sur les conditions de survie inhumaines dans les bagnes français (Dante n’avait rien vu).
Parmi les sujets abordés, ou plutôt analysés, citons – dans le désordre – la Russie soviétique (Dans les Russie des Soviets : 1920), la traite des Blanches (Le Chemin de Buenos Aires), les excès du colonialisme en Afrique (Terre d’ébène), les revendications indépendantistes de Gandhi, Neru et Tagore (En Inde), les combats entre Japonais et Chinois (La Guerre à Shangaï), …
La lecture des recueils d’articles d’Albert Londres offre non seulement un témoignage sur le monde et la pensée au début du XXe siècle, mais aussi l’occasion de s’interroger sur le statut du journaliste, ainsi que sur le rôle de la presse et son évolution.
Si la presse écrite des années 1920 et du début des années trente connaît déjà ses chasseurs de scoops et ses feuilles à scandale, elle est encore le moyen d’information souverain. A ce titre elle relie non seulement le public à l’actualité de son terroir, mais – à travers la publication d’articles de grands reporters comme Albert Londres, elle constitue aussi la plus vaste source d’information sur l’état du monde, puisque les actualités cinématographiques sont balbutiantes et le poste de radio encore un objet de luxe.
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