Stromae: trop, mais encore quand même

Appliquant le confortable principe que l'on n'est pas obligé de tout aimer, je confesse une forme aigüe d'allergie à la musique dite "dance" et à l'électro à la mode DJ! Par ailleurs, j'ai aussi le réflexe de conserver entre moi et les endroits où l'on danse une distance de sécurité non négligeable...

L'album Cheese de Stromae aurait donc dû être et rester le malvenu dans mon lecteur de CD.

Varian Fry : Livrer sur demande...

Réfugiés, consulats, visas, filières, initiatives privées, exil forcé, ... et pourtant quelques rares porteurs de lumière!

Tout comme la Hollande et La Belgique, la France a déposé les armes. L'article 19 de la convention d'armistice signée en juin 1940 avec les autorités du Troisième Reich stipule que "Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants désignés par le gouvernement du Reich."

L’Ombre du vent – Carlos Ruiz Zafón

Un tramway escaladant le pied
du Tibidabo

Au commencement de ce roman multiple est un livre. En déclenchant chez l’adolescent qui l’a choisi une passion, une envie incoercible d’en savoir, d’en lire plus, ce livre va non seulement marquer le début d’une aventure initiatique, mais aussi constituer le premier maillon d’une chaîne d’événements que Zafón va habilement utiliser pour attacher étroitement le lecteur à l’Ombre du vent.

Car L’Ombre du vent est un roman très intelligement construit, où l’on assiste simultanément au déroulement de la vie de plusieurs personnages. Des vies qui commencent, se découvrent, se méconnaissent, se touchent, s’enchevêtrent, se dissocient, se retrouvent, s’épanouissent ou s’achèvent.

Raspoutine, Steiner, Bouche Dorée, Cush, Sorrentino ... et d'autres encore!

La couverture de l'édition en
noir blanc des Celtiques.

Commençons par une précaution oratoire, je ne suis pas un spécialiste de la bande dessinée! Il n'est donc pas impossible que je me trompe en affirmant qu'Hugo Pratt est un auteur - scénariste - dessinateur unique. Mais c'est du moins ainsi qu'il m'apparaît chaque fois que je relis un ou plusieurs albums de sa série la plus touffue: Corto Maltese.

Frank Zappa : Shut Up 'N Play Yer Guitar, quoique ...

Le personnage Frank Zappa prête allégrement à controverse: guitariste génial, compositeur, producteur, chanteur; cynique, peut-être un tant soit peu misanthrope, pourfendeur du Parti Républicain; il revendiquait une totale liberté d'expression, une profonde conviction en l'absurde, la nécessité de la transgression et la primauté de la musique comme moyen d'expression et de communication.

Pearl Jam: acoustique au Benaroya Hall ou - bien sûr - électrique

De toute évidence, Pearl Jam est un groupe ... que j'ai découvert tardivement. Sa musique, ses concerts, l'engagement de son leader - Eddie Vedder - ne se présente plus.
Et pourtant...

Je viens de réécouter un double album enregistré au cours d'un concert acoustique en 2003. Et je goûte vraiment le plaisir de la voix de Vedder.

Pour découvrir (sans aucune gêne;-) ) Pearl Jam, je recommande la compilation Rear View Mirror, et pour la voix de Vedder seul, la bande originale du film Into The Wild.

Des extraits de Rear View Mirror sur le site Amazon

(donc, extraits en bas de page)

Des joyaux préservés dans un triple écrin: la Fondation Maeght

La Fondation Maeght, à Saint Paul de Vence

La Provence est renommée pour son climat et connue de tous comme terre de vacances. Mais pour qui veut bien s'éloigner quelque peu des plages et prendre le risque de l'art moderne et contemporain, la Fondation Marguerite et Aimé Maeght - à Saint Paul de Vence - est un lieu exceptionnel!

Grace - Jeff Buckley

Fils de Tim (suicidé), Jeff a tout du personnage romantique: une gueule d'ange, une voix à l'avenant et une - bien trop courte - biographie.

A ma connaissance un seul album studio signé Jeff Buckly paraitra de son vivant: Grace. Un titre qui convient parfaitement au contenu de l'album! La voix de Jeff Buckley y est splendide: émouvante sans mièvrerie (selon moi), tendue sans aucun décrochage, authentique aussi. Grace est un album d'une beauté parfaite, qui ne peut que faire regretter que la carrière de son auteur fut si brève.


Evidemment: le magnifique Hallelujah (Leonard Cohen)

J'aime: Le Tour de -M-

Monsieur -M- dans ses oeuvres, en deux Cds enregistrés en public et parus en 2001.

Honte sur moi je n'ai pas encore vu -M- en concert, mais que ce double album m'en donne envie!

Outre le jeu de guitare (bien sûr), la voix particulière de -M- et quelques très bons textes, ce qui prédomine ici est le pur plaisir. Tant celui du public que celui des musiciens, qui ne sont - c'est audible - pas là que pour le cachet.

-M- fait partie de ses musiciens qui revisitent leurs morceaux pour le concert. On est loin ici des groupes qui se contentent de jouer leurs morceaux sur scène à l'identique de leur enregistrement en studio. Et c'est là un supplément de plaisir et de (re)découverte que j'apprécie particulièrement dans les concerts et leurs enregistrements!

Ben (Vautier): je l'aime vraiment bien ...

... il parle de lui-même!

Et il en dit bien plus sur son site : http://www.ben-vautier.com/

CharlElie (Couture)

Poèmes Rock est le premier album de cet artiste - maintenant multidisciplinaire - que j'ai écouté. Merci à la radio d'avoir passé si souvent à l'époque Comme un avion sans ailes.

Mes albums préférés sont Melbourne Aussie et Les Naïves. Je conseille tout particulièrement l'écoute de ce dernier pour la diversité des petites tranches de vie racontées et la liberté musicale que CharlElie s'y est accordée pour que chaque mini-récit soit porté au mieux par la musique.

Extraits de Melbourne Aussie

Extraits des Naïves
NB il s'agit de page Amazon => extraits en bas de page

Mon Pink Floyd préféré: The Dark Side of the Moon

Bien sûr il y a eu The Wall (studio et live), bien sûr il y eut des albums plus expérimentaux que The Dark Side of the Moon... 

Mais je trouve que The Dark Side est tout bonnement parfait et parfaitement ajusté. La maîtrise de l'électronique est complète, si bien qu'elle laisse leur juste place au texte, aux voix* et aux autres instruments.

* Concernant les voix, il est dommage que le groupe ait manqué d'élégance en omettant de mentionner le nom de la chanteuse de The Great Gig in the Sky...

Matinale schubertiade: la Sonate pour Arpeggione et Piano

Un délice à toute heure que cette magnifique sonate, ici interprétée en 1968 par Mstislav Rostropovich et Benjamin Britten.

Le Cd DECCA, paru en 1995 dans la collection de Classic Sound, contient la belle Sonate pour violoncelle et piano de Frank Bridge.

Vous trouverez des extraits ici
(page Amazon: les extraits sont situés vers le bas de la page) 

En ré(écoute): Nirvana Live in New York (MTV Unplugged)

Je l'ai peut-être déjà écrit ... ou pensé si souvent que je crois l'avoir déjà écrit, mais les gens de MTV ont produit des concerts formidables dans cette série Unplugged! Qu'ils en soient éternellement remerciés!

Nirvana en version acoustique, c'est incontestablement Kurt Cobain qui gagne en épaisseur. Dégagées des décibels fournis par les amplis, sa voix et sa guitare occupent l'espace, gagnent infiniment en grain, en vie et surtout en émotion!

La version dématérialisée de cet album très recommandable m'accompagne partout. En voici un extrait:

Stefan Zweig: Souvenirs d'un Européen à (re)lire sans attendre

C'est par hasard que j'ai vu hier chez le libraire du coin de ma rue, que quelqu'un (qu'il m'excuse s'il devait par hasard me lire, mais j'ai oublié son nom) a écrit un roman consacré aux six derniers mois de la vie de Stefan Zweig. Je remercie cet auteur - celui qui restera anonyme - de m'avoir fait repenser à Zweig, à sa pensée européenne et ... à son exil.

Toutes les raisons qui ont pu mené cet immense écrivain au suicide me semblent être expliquées de sa propre plume dans Le Monde d'hier - Souvenirs d'un Européen.

L'excellente Trilogie berlinoise est en réalité une bonne pentalogie!

Initialement parus en trois volumes séparés L'Eté de cristal, La Pâle Figure et Un requiem allemand ont été réédités en un volume en 2010 sous le titre de La Trilogie berlinoise.

Philipp Kerr y raconte les enquêtes, les aventures le mot n'est pas trop fort, d'un détective privé - nommé Bernie Gunther - sur fond de IIIe Reich arrogant d'abord, vainqueur ensuite, puis enfin vaincu.

Rappelé à la Police Criminelle, qu'il avait quittée après l'avènement d'Hitler, Gunther se verra ainsi incorporé d'office dans la SS, et rencontrera les plus hautes instances de la hiérarchie nazie*.